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Karafi: La loi du CSM adoptée est une violation de l'état de droit

Raoudha Karafi, président de l'association des magistrats tunisiens a déclaré, dans Midi Show de ce mercredi 29 mars que les juges entament leur dernier jour de grève.


Elle a souligné que les autorités concernées n'ont pas été réceptives quant aux revendications des magistrats qui concernent les conditions de travail et les salaires jugés très bas.


Pour Raoudha Karafi, le corps des magistrats ignore ce que fait le ministère de la justice et la manière entreprise dans l'élaboration des différentes lois.


La présidente de l'AMT a déclaré que les magistrats ont le droit de faire grève et que cette question a été négociée lors de l'élaboration de la constitution tunisienne.


"Les magistrats sont marginalisés et en souffrance (...) ils ont opté pour la grève pour faire valoir leurs droits" a-t-elle ajouté.


Le CSM

Interrogée sur l'adoption du projet de loi de création du conseil supérieur de la magistrature et l'amendement de quelques articles par l'ARP, Raoudha Karafi a rappelé que le chef du gouvernement Youssef Chahed a refusé de signer la validation des juges nommés par l'instance provisoire de la justice judiciaire.


"L'initiative législative aurait du être retirée si on était dans un état de droit (...) il s'agit d'une violation".


Elle a ajouté que pour chaque conflit, c'est le tribunal qui tranche, estimant que le blocage émane de la présidence du gouvernement.


Pour Karafi, le tribunal administratif a décidé la suspension de toutes les décisions prises au nom du Conseil supérieur de la magistrature.


"Le pouvoir est entre les mains du chef du gouvernement (...) c'est lui qui signe les nominations".


Concernant Ghazi Jeribi, Raoudha Karafi a déclaré que le ministre de la justice a justifié le principe de neutralité en séance plénière la veille.