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Reporters Sans Frontières revendique la libération de Nouredine Boutar

Samir Bouaziz, représentant de Reporters Sans Frontières à Tunis (chargé du plaidoyer en Afrique du Nord), était l'invité de Midi Show, ce mercredi 3 mai, pour parler de la Journée internationale de la Liberté de la presse et des indicateurs adoptés pour le classement des pays, cette année.

Bouaziz a fait savoir que les représentants de son organisation ont eu une réunion avec le ministre de l'Intérieur, Kamel Feki, qui a porté sur plusieurs questions, dont notamment la réforme du secteur des médias.

Il a, dans ce sens, affirmé que le ministre a exprimé sa disposition à engager un dialogue, afin d'examiner toutes les demandes proposées par Reporters Sans Frontières.

En ce qui concerne le décret 54, Bouaziz a indiqué que son organisation a appelé à son retrait, vu ses répercussions sur les journalistes.

Sur un autre plan, Bouaziz est revenu sur le classement des pays en matière de liberté de presse.

Il  a, dans ce sens, déclaré que la Norvège est toujours en tête de liste, ajoutant qu'elle est suivi par l'Irlande.

Et d'expliquer que ce classement se fait, non pas selon le contenu journalistique mais plutôt selon l'atmosphère générale.

Dans ce contexte, Bouaziz a rappelé que la Tunisie a reculé de 27 places, pour se classer 121e sur 180 pays, considérant que cela est essentiellement dû à la montée de l'autoritarisme dans le pays et à l'intolérance quant aux critiques de la presse.

"Mais la première raison de ce recul est le décret 54 ainsi que le discours du pouvoir en place... Les journalistes sont ciblés et l'Etat n'a rien fait pour les protéger", a-t-il expliqué.

Dans cette optique, l'invité de Midi Show rappelé qu'après le limogeage du chargé de communication à la présidence de la République, personne d'autre n'a été nommé.

"Idem pour la présidence du gouvernement. Il n'y a pas de chargé de communication à la Kasbah", a-t-il précisé.

Sur un autre plan, Bouaziz a appelé à la libération du journaliste de directeur de Mosaïque FM, Noureddine Boutar, estimant qu'il n'y a pas de raison pour le maintenir en prison.