Drame de Zarzis: Les révélations se succèdent
Ali Khnis, militant de la Société civile a déclaré, dans Midi Show de ce vendredi, que sept corps, dont celui d'un bébé, ont été découverts sur les côtes de Zarzis, après le naufrage d'une embarcation, avec à son bord 18 migrants irréguliers,.
Il a précisé que le juge d'instruction du Tribunal de première instance de Médenine s'est chargé de cette affaire et que la fermeture du "cimetière des inconnus", jusqu'à l'achèvement des recherches relatives à ce naufrage, a été ordonnée.
D'autre part, Ali Khnis a précisé que des corps avaient été enterrés d'une manière illégale, sans l'autorisation des familles des victimes, qui ont signalé leur disparition depuis le 23 septembre dernier.
"Les autorités étaient au courant de la disparition de ces jeunes, mais le gouverneur de Médenine et les autorités sécuritaires ont fait croire aux familles que leurs proches étaient en Libye (...), alors que quatre corps étaient enterrés..." a-t-il expliqué.
Il a, à cet effet, accusé les responsables de la région de falsifier les faits pour résorber la colère des familles, appelant à l'inspection de tous les cimetières du gouvernorat de Médenine et des morgues des hôpitaux.
"On a appris que la Garde nationale a reçu des corps de l'hôpital de Gafsa et les a transportés vers un lieu inconnu (...) Le lieu de leur inhumation n'a pas été déterminé", a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, Ali Khnis a précisé que le juge d'instruction a commencé l'audition des familles des victimes, des responsables de la municipalité, de l'hôpital et du directeur du cimetière des inconnus, ajoutant que le gardien du cimetière a avoué que l'année dernière, trois corps ont été enterrés dans un même tombeau.