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Compte financier: Net recul des besoins de financement...

Le compte financier de la Tunisie a dégagé un besoin de financement de 1,3 milliard de dinars en 2023, contre un besoin de 9,1 milliards de dinars en 2022. C’est ce qui ressort du rapport publié, ce mercredi 25 décembre par la Banque centrale de Tunisie (BCT) sur la « Balance des paiements et position extérieure globale de la Tunisie », d'après l'agence Tunis Afrique Presse (TAP).

En effet, la balance courante s’est soldée, en 2023, par un déficit en net repli pour revenir à 2,3 % du PIB (contre -8,8 % une année auparavant).

Ceci est expliqué essentiellement par le fort déclin du solde débiteur « des investissements de portefeuille et autres investissements » (-2 368 MDT contre -6 758 MDT une année auparavant).

Les avoirs nets en devises se sont aussi consolidés (26,408 MDT, soit l’équivalent de 120 jours d’importation, au terme de l’année 2023, contre 22,949 MDT et 100 jours d’importation, respectivement, à la fin de l’année 2022).

Le rapport a fait ressortir une évolution du secteur extérieur, au cours de l’année 2023, dans un environnement économique international difficile, marqué par l’accentuation des tensions géopolitiques, les risques dus au changement climatique et la persistance des répercussions des crises successives.

Parallèlement, la croissance économique a été accablée dans la plupart des pays par la persistance des pressions inflationnistes et ce, en dépit de la détente de la majorité des cours internationaux des produits de base.

Pour sa part, la conjoncture économique nationale s’est fortement ressentie de l’atonie de l’activité mondiale, notamment, celle des principaux pays de la zone euro, impactant notablement la demande de produits manufacturiers qui représentent le potentiel d’exportation le plus important.

Aussi, la poursuite de l’amenuisement des ressources énergétiques a rehaussé le déficit commercial de ce secteur à un niveau toujours excessif, malgré une légère contraction par rapport à 2022.

Cependant, la balance alimentaire s’est notablement redressée, dégageant un déficit infime par rapport à ceux enregistrés auparavant, tirant profit, principalement, de l’expansion de la valeur des expéditions d’huile d’olive tirée par la flambée des prix.

Parallèlement au fort allègement du déficit commercial, la reprise confirmée des flux en devises générés par l’activité touristique et le maintien des transferts des Tunisiens résidents à l’étranger à un niveau appréciable ont permis d’abaisser le déficit courant rapporté au PIB, à un niveau soutenable jamais réalisé depuis 2007, lit-on de même source.

(TAP)