L'UFE, un espace interactif d'intégration et d'ouverture
À l’occasion de la célébration de la fête de la Bastille, la communauté française en Tunisie se regroupe, lors d’un évènement collectif organisé par l’association française des expatriés ; L’UFE Côtes de Carthage.
Laurent CAIZERGUES, président de l’UFE Côtes de Carthage, a bien voulu répondre aux questions de Mosaïque.
L’UFE, pourquoi et dans quel but ?
L’Union des Français de l’Etranger se définit autour de l’accueil, l’entraide et la défense des intérêts des Français de l’étranger.
Comment l’UFE aide-t-elle les Français à s’intégrer en Tunisie ?
En termes d’intégration, l‘UFE oeuvre à réunir la communauté des Français de l’étranger et à concevoir ainsi un environnement propice aux interactions avec l’ensemble de la communauté. En effet, il faut savoir que 75 % des Français de l’étranger sont eux-mêmes tunisiens.
En quoi l’UFE promeut-elle la Tunisie ?
Pour vivre dans un pays, il est indispensable d’accepter et d’adopter ses coutumes. Nous devenons ainsi les ambassadeurs de la Tunisie auprès de nos compatriotes dans l'Hexagone, tout en étant les représentants de ces derniers, ici.
Combien il y a-t-il de français expatriés au total en Tunisie et combien parmi eux sont-ils adhèrents à l’UFE ?
Il y en a à peu près 23 000 inscrits au consulat, alors qu'ils sont estimés à 35 000. Les adhérents à l’UFE, entre Tunis, Sousse et Carthage, sont autour de 600.
Depuis quand l’association a-t-elle été implantée en Tunisie ?
La première association de l’Union des Français de l’Étranger (U.F.E Tunisie) est née en 1964
Quel est le maître mot, pour vous, du 14 juillet ?
Cette célébration de la fête de la Bastille est l’occasion de se rassembler pour permettre aux Français de fêter ensemble un événement national. Nous retrouvons aussi la convivialité dont nous avons été privés pendant les années Covid, tout en allant à la rencontre de nos racines françaises.
Comment évaluez-vous l’expatriation des Français en Tunisie ?
L’expatriation en Tunisie a évolué dans le sens où de plus en plus de personnes qui sont d'origine tunisienne, reviennent dans le pays et occupent des postes importants, grâce à la formation et aux compétences qu’ils ont acquises en France.
Il y a donc une mutation de l’expatriation, celle-ci fonctionne désormais dans les deux sens, c’est-à-dire qu’il y a un apport en Tunisie de la part de personnes qui ont déjà des racines locales et en France avec l'arrivée de personnes avec des compétences reconnues en ingénieurie, médecine, restauration....
Selon vous, quel est l’avenir de la francophonie en Tunisie ?
L’avenir de la francophonie en Tunisie dépendra d’abord de ce que veulent en faire les Tunisiens.
Mais pour cela il ne faut pas avoir peur de mettre en avant le fait qu’être francophone ne veut pas dire être Francophile. C’est appartenir à une communauté francophone de plus de 300 millions de personnes dont environ 50% qui sont en Afrique. Donc parler le français en Afrique c’est un atout majeur pour créer du lien vraiment créer du lien entre les peuples et enrichir les relations bilatérales, économiques et sociales et culturelles sur continent.
Par Judith Barreau