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Ali Arous: La circulaire 24, une réforme clé pour les projets publics

Lors de son intervention dans l’émission Midi Show, Ali Arous, président de la Chambre des entreprises de travaux hydrauliques, a mis en lumière ola circulaire 24, relatif à une réforme essentielle, récemment adoptée, pour encadrer et réguler la mise en œuvre des projets publics en Tunisie.

Selon Arous, ce décret vise à simplifier les procédures administratives, renforcer la transparence et accélérer la réalisation des projets d'infrastructure, à l'échelle nationale. "Il apporte une meilleure coordination entre les ministères et les organismes impliqués dans la gestion des projets publics, en rationalisant les processus et en réduisant l'intervention bureaucratique", a-t-il affirmé.

Et ďajouter qu'en théorie, au moins, cette réforme devrait réduire les délais de réalisation des projets et limiter les risques de corruption, grâce à l’instauration de mécanismes rigoureux de suivi et d’évaluation.

Arous a, également, souligné l’importance de ce décret dans un contexte où la Tunisie cherche à revitaliser son économie et à attirer davantage d'investissements. Cependant, il a averti que pour que cette réforme soit véritablement efficace, une implication forte des autorités locales et un contrôle strict de la part de la Société civile sont indispensables.

"Bien que la circulaire 24 représente une avancée significative, il ne doit pas être considéré comme une solution miracle. Pour que les avantages de cette réforme se concrétisent sur le terrain, des efforts soutenus seront nécessaires pour surmonter les défis liés à la gestion des projets publics" a encore dit Arous.

Le président de la Chambre a, également, évoqué un problème majeur freinant de nombreux projets publics en Tunisie, à savoir l'absence de garanties de paiement. "Cette situation crée des incertitudes et des blocages qui ralentissent l’exécution de projets d'infrastructure cruciaux pour l'économie. L'absence de mécanismes de garantie de paiement, tels que des financements sécurisés ou des contrats fiables, génère un climat de méfiance parmi les investisseurs et les entreprises partenaires, qui hésitent à s’engager, par crainte de ne pas être rémunérés, ou pas à temps, pour leur travail", a-t-il indiqué.

Pour lui, il est essentiel que le gouvernement mette en place des garanties claires et efficaces, notamment par des cautions bancaires solides, tout en instaurant des systèmes de contrôle rigoureux pour assurer la transparence et la responsabilité dans la gestion des fonds publics. La mise en place de telles garanties est, selon lui, indispensable pour restaurer la confiance dans les projets publics et garantir leur succès à long terme.

Une caution bancaire est une garantie fournie par une banque, agissant au nom de son client (généralement une entreprise ou un entrepreneur), en faveur d’un créancier (souvent un maître d’ouvrage ou un donneur d’ordre). Cette garantie assure l'exécution d’une obligation, qu’il s’agisse de la réalisation d’un contrat ou du paiement d’une somme due, en cas de défaillance de l’entreprise dans ses engagements. Elle représente ainsi une sécurité essentielle, notamment pour les projets publics où la transparence et la confiance sont cruciales.

Ali Arous a précisé que l'absence de telles garanties, comme les cautions bancaires, génère une incertitude majeure parmi les entreprises partenaires, particulièrement dans le cadre des projets d'infrastructure. Il a expliqué qu’en l’absence de ces garanties, les investisseurs et les prestataires sont souvent réticents à s’engager pleinement, de peur de ne pas être rémunérés pour leurs services.

Dans le contexte tunisien, de nombreux projets d'infrastructure sont ainsi ralentis ou bloqués, en raison de ce manque de cautions bancaires, créant un climat de méfiance qui nuit à l'efficacité des projets et décourage les acteurs économiques à prendre des risques.

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