Santé publique: La grève reportée...

Santé publique: La grève reportée...

La Fédération générale de la santé, le Syndicat des médecins hospitalo-universitaires et le Syndicat général des médecins, des pharmaciens et des dentistes de la santé publique ont annoncé le report de la grève, prévue pour le jeudi 24 avril 2024, à une date à désigner  dans deux mois, après accord avec les autorités compétentes.

Le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) chargé de la fonction publique, Mohamed Châbi, a attribué cette décision de report à l'accord concernant la suspension de l'exécution de la peine de prison dans l'affaire des "nouveau-nés prématurés" de l'hôpital La Rabtaet à la révision de certaines dispositions de la loi sur la responsabilité médicale. Il a, également,  souligné l'inclusion du partenaire syndical dans l'élaboration de certains textes réglementaires, qualifiant la reprise des négociations avec les autorités compétentes de "développement positif".

L'appel à la grève avait été lancé par les structures syndicales du secteur de la santé, en raison de plusieurs revendications, dont la révision des articles de la loi sur les droits des bénéficiaires des services de santé, la responsabilité médicale, l'établissement de normes techniques précises pour les conditions à remplir dans les opérations médicales,  afin de définir les responsabilités, ainsi que la garantie du droit syndical et la prise de mesures immédiates pour le remboursement des dettes des hôpitaux publics envers la Caisse nationale d’assurance maladie.

Il convient de noter que le Syndicat général des médecins, des pharmaciens et des dentistes hospitalo-universitaires avait menacé, le lundi 21 avril 2025, de démissionner collectivement de toutes leurs fonctions administratives, de traitement, d'enseignement et de recherche; décision annulée aujourd'hui, après conciliation avec le ministère de la Santé.

Les syndicats avaient organisé une journée de colère le jeudi 17 avril 2025, demandant la révision des affaires dans lesquelles leurs collègues du service de néonatalogie ont été jugés et la mise fin à de telles qualifications juridiques à l'avenir. Ils ont, également, réclamé l'adoption d'une loi qui protège à la fois les patients et les professionnels de santé.

L'événement fait suite au jugement rendu par la Chambre correctionnelle de la cour d'appel qui a condamné le pharmacien Raouf Jemâai, l'ancienne directrice générale Hayet Thabet et le directeur de la maintenance Samir Hemissi, tous exerçant à l'hôpital La Rabta, à une peine de 10 ans de prison ferme dans l'affaire des "nouveau-nés prématurés".

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