Meurtre de l'enfant de Kasserine: La préméditation établie, mais...
Le premier assistant du procureur de la République et porte-parole des Tribunaux de Kasserine, Imed Omri, a indiqué que l'assassin de l'enfant Haroun, âgé de quatre ans, à la Cité Ezzouhour de Kasserine a été accusé de meurtre avec préméditation, conformément aux articles 201 et 202 du Code pénal. La condamnation encourue peut aller jusqu'à la peine de mort, à condition qu'il soit prouvé que l’auteur du crime était pleinement conscient de ses actes. Au cas où l'auteur du forfait est déclaré irresponsable, il sera interné dans un établissement psychiatrique jusqu'à sa guérison.
Omri a précisé, ce mercredi 19 mars 2025, que les deux personnes interpellées dans le cadre de cette affaire, ont été présentées au juge d'instruction, qui a émis un mandat de dépôt à l'encontre de l'auteur principal, âgé de 21 ans, pour le chef d'accusation précité. Le secon, un mineur de moins de 13 ans, a été libéré, après que le premier accusé s'est rétracté, affirmant avoir agi seul.
L'assassin est-t-il responsable...?
Il a ajouté que le juge d'instruction a ordonné des analyses pour déterminer si le criminel avait consommé des substances narcotiques au moment des faits et ce, en raison des contradictions et du manque de clarté dans ses déclarations, ainsi que des signes de troubles mentaux qu’il présentait.
Il faut préciser que le suspect est détenteur d'une carte de handicap, délivrée par les affaires sociales. Une enquête est en cours pour vérifier sa validité et les conditions de son attribution. Il est, par ailleurs, soumis à un examen par une commission médicale à l’hôpital universitaire Hédi Chaker de Sfax, afin d’évaluer ses facultés mentales. Son degré de responsabilité sera déterminé en fonction des analyses et des examens psychiatriques.
A rappeler que l'enfant de quatre ans a été enlevé, le mardi 11 de ce mois de mars et qu'il a été retrouvé le soir même, le crâne fracturé par un objet dur, sans présenter d'agression sexuelle ou de tentative de décapitation, contrairement aux rumeurs qui courent sur les réseaux sociaux. N'empêche que ce crime odieux a suscité une vive indignation et une profonde tristesse parmi la population locale et l'opinion publique, en général.