Abdelkefi : Tunisia 2020 a remis la Tunisie sous les projecteurs
Fadhel Abdelkefi, ministre de l’investissement et de la coopération internationale, a assuré que la somme des accords signés lors de la conférence sur l’investissement s’élève à 15 milliards de dinars. 500 millions d’euros ont été accordés sous forme d’un don par l’Union européenne à la Tunisie. Le Qatar, le Canada et la France sont des sponsors de cette conférence, a ajouté le ministre.
Fadhel Abdelkefi a expliqué que les tentatives d’orienter l’argent vers d’autres choses que les projets de développement est impossible. L’argent financera les projets inscrits au budget de l’Etat. «Il y a des engagements d’appui macro budgétaire, c'est-à-dire pour financer le budget de l’Etat. Les crédits seront injectés dans les projets de développement annoncés par le gouvernement».
Le ministre a ajouté que la Tunisie était absente durant cinq ans, mais sa perception de nouveau permettra de présenter ses atouts. «La compétitivité de la Tunisie est meilleure que celle des pays asiatiques dans l’industrie aéronautique et l’industrie automobile. Nous sommes aussi plus compétitifs que les pays du voisinage. Ceci a été présenté par des chiffres par le gouvernement et les hommes d’affaires déjà présents en Tunisie», a fait savoir Fadhel Abdelkefi.
Redécollage
D’un autre côté, le ministre a expliqué que le redécollage de la Tunisie ne sera possible qu’après trois ans. «Les chiffres de la Tunisie ont baissé et il faut un peu de temps pour atteindre de nouveau la vitesse de croisière. Les tunisiens sont toujours de bons commerçants depuis des milliers d’années. J’ai apporté les preuves à plus de 35 délégations qui ont participé à la conférence».
Fadhel Abdelkefi a noté que le gouvernement a tenu à expliquer la nature des accords signés. «L’humeur des tunisiens a changé en 48 heures et la Tunisie est revenu sous la lumière des projecteurs. Il y a des années, des promesses ont été faites à Deauville et par le parlement européen. Mais le suivi n’a pas été fait. Rappelons aussi que la Tunisie a orienté ses efforts ces dernières années pour renforcer les capacités de l’armée nationale. Nous avons signalé à nos partenaires que les efforts dans le domaine sécuritaire offrent une sécurité supplémentaire à nos partenaires».
Le ministre de l’investissement a ajouté qu’en plus des engagements, il faut des efforts pour simplifier les lois et les mesures. «Il y a des lois qui datent d’avant le protectorat français. Le blocage ne réside pas uniquement dans l’administration. Actuellement, le défi est de créer un pont entre 2016 et 2017 et de concrétiser les projets annoncés».
Projets prioritaires
Fadhel Abdelkefi a assuré que l’objectif du gouvernement est d’améliorer l’infrastructure. «Tout est prioritaire, mais l’infrastructure apporte nécessairement l’investissement. Je peux dire que plus de 10 délégations ont évoqué le port d’eau profonde car il présente des avantages importants.
L’investissement étranger direct n’était pas parmi les objectifs du gouvernement a assuré Fadhel Abdelkefi. Cet investissement vient du secteur privé. Mais ceci a permis d’attirer des sociétés comme PSA et cigale. Le plus important pour nous, c’était d’attirer le bureau régional de la BAD en Tunisie de nouveau. Nous étions en compétition avec six pays.
Absence
L’ancien président allemand et la KFW ont participé à la conférence. La Grande-Bretagne financera aussi la construction d’hôpitaux en Tunisie. De grandes sociétés américaines comme général Electric ont participé à la conférence. Pour la présence politique, il faut savoir que le pouvoir a changé et ceci expliqué leur absence, a conclu le ministre.