Houcine Jaziri : J'espère que Habib Essid plaisantait…
Le leader au sein du Mouvement Ennahdha, Houcine Jaziri, a considéré dans Midi Show de ce mardi 30 aout 2016 que l'élargissement de l'alliance au pouvoir est un nouveau défi pour les différentes composantes du gouvernement qui doivent mettre la main dans la main et essayer de gouverner le pays en harmonie. Il a ajouté que l'élargissement de cette alliance reflète l'évolution de la classe politique tunisienne et de la pensée des citoyens en même temps.
Houcine Jaziri a aussi déclaré que cette nouvelle expérience représentera un défi pour les nouveaux membres du gouvernement qui doivent aujourd'hui réussir en tant qu'hommes d'Etat et non en tant que leaders partisans. Cependant les nouveaux ministres et secrétaires d'Etat doivent être à la hauteur des attentes ou être prêts à laisser leurs places comme ce fût le cas pour les membres du Gouvernement Essid.
Le leader du mouvement est par ailleurs revenu sur la déclaration de Habib Essid concernant la Fatwa pour le changement du Gouvernement et a assuré que ce n'était qu'une plaisanterie par l'ancien Chef du Gouvernement, ou du moins c'est ce qu'il espère puisque le Président d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, a toujours été correct avec Habib Essid et ne lui a jamais fait du tort.
Interrogé sur le dossier du bassin minier et des déclarations de Rached Ghannouchi sur le sujet, Houcine Jaziri a déclaré qu'aucun des anciens gouvernements n'a voulu prendre des décisions à ce sujet comme le réclamait Rached Ghannouchi. Il a par ailleurs assuré que même les gouvernements de Hamadi Jebali et Ali Laarayedh n'avait pas accepté les propositions de Rached Ghannouchi même si le Mouvement Ennahdha était une composante majoritaire de ces gouvernements.
De retour sur la loi de la réconciliation économique, l'invité de Midi Show a assuré que cette loi n'entravait pas le processus de la justice transitionnelle puisque cette réconciliation ne peut pas être utilisée pour blanchir de l'argent ni pour permettre aux figures de l'ancien régime et aux corrompus de revenir sur le devant de la scène.