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S. Khelifi: on instaure le concept du citoyen-prisonnier

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Saber Khelifi, Directeur  Général de l'administration des prisons au ministère de la Justice était l’invité de Midi-Show dans son édition du lundi 16 mai 2016. Khelifi a évoqué les plus récentes décisions prises par le ministre de la Justice en faveur des  prisonniers.


L’autorité, dit Khelifi, a installé un nouveau concept pour la correction tant que c’est une affaire nationale. La prison est une affaire qui intéresse tout le monde. Suite à des visites de terrain l’on a étudié la situation et le ministre, de par son expérience en  tant qu’homme de loi et de Justice, il a donné les grandes lignes correctionnelles pour lancer un tout nouveau concept. Ce dernier s’articule sur la gestion déléguée. Ceci dit, l’administration des prisons ne va pas perdre ses prérogatives pour autant, mais le concept fait qu’on lègue les charges spécifiques aux autres autorités spécialisées.

 

L'objectif de la prison: faire d'un ex prisonnier un bon citoyen capable de se réintégrer


La problématique qui a été posée avant de penser à la correction est celle  de se poser des questions sur l’objectif de la prison ! En effet, nous mettons des gens en prison dans le but de l’armer de formation et d’éducation qui lui permettent de devenir un bon citoyen. Et pour ce faire, il faut que le prisonnier soit économiquement et socialement prêt à réintégrer la société, autrement il reviendra à la prison ! Certes on offrait depuis un moment des formations aux prisonniers via des ateliers. Mais actuellement ceci est bien plus étudié et fait partie de tout un concept. En 2016, nous avons acheté 80 machines informatiques pour la formation des prisonniers. Le dernier marché que nous venons de conclure avec la partie européenne est celui de se procurer du fer brut, du fer forger et de l'aluminium. Le marché est d’une valeur de 600 millions.

 

Le prisonnier aura droit à une vie digne


Et dans le cadre du concept de la gestion déléguée, le ministère de Formation a élaboré un plan qui est au diapason avec le marché de l’emploi, pour que la formation donnée aux prisonniers leur permette plus tard de travailler une fois sortis de prison. Nous avons donné le profil des prisonniers pour qu’ils se chargent du programme de formation adéquat. Il en est de même  pour le ministère de la Culture qui se chargera de fournir les prisonniers en livres pour former une bibliothèque, etc. Il va bénéficier, en collaboration avec le ministère de la Santé de services de santé, et il aura désormais droit à des repas dignes, grâce à une initiative du ministre. On a étudié les coûts des repas au sein de la prison et le coût si on collabore avec des traiteurs, on a également écouté les doléances des prisonniers qui se plaignaient de leurs repas et l’expérience a été lancée à Mornag. Actuellement on ne peut pas encore évaluer, l’expérience. Certes, le budget nous est revenu un peu plus cher, mais si on prend en considération le  coût de façon globale ceci donnera sûrement des fruits parce qu’on préserve les droits de l’être humain qu’est le citoyen-prisonnier. Et qu’on les rassure, il aura toujours le droit de recevoir les couffins. Le but est d’améliorer le vécu du prisonnier et pas le contraire.