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Riadh Mouakher : On a besoin de politiciens et de meneurs audacieux

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Riadh Mouakher, dirigeant au sein d’Afek Tounés et député à l’ARP a été l’invité de Boubaker Ben Akeicha à Midi-Show du lundi 11 Avril 2016. Mouakher a expliqué les dessous des dernières déclarations du président du parti Yassine Brahim concernant le gouvernement.


D’emblée, dit-il, j’explique que les propos de Brahim ont été mal traduits! On ne demande pas du tout un remaniement ministériel ! Nous avons appelé au dialogue, au diagnostic, à une évaluation pour pouvoir trouver des solutions. Nous, en ce qui nous concerne, avons diagnostiqué les résultats du rendement du gouvernement. On a certes trouvé des rendements positifs. Mais nous avons également remarqué que le gouvernement agit avec mollesse et beaucoup de retard. Et en agissant de la sorte, on ne va pas faire sortir le pays des crises socioéconomiques qu’elle endure. Le diagnostic a fait ressortir un bilan non satisfaisant puisqu’on n’a pas atteint les objectifs voulus".

 

La crise de Nidaa Tounés a cédé le passage à la mollesse


Mouakher estime que cette mollesse a pris naissance suite à la crise de Nidaa Tounés. « Nidaa n’a plus la première place ! L’échiquier politique a changé ! Du coup, on ne trouve plus un pilier fort qui défend et qui prend des initiatives et des décisions ! Tout se fait avec des réserves et dans un esprit de consensus! Je cite ici l’exemple de Petrofac, il a fallu deux mois et demi pour que le gouvernement intervienne et prenne des décisions ! Il n’y a plus d’audace politique à présent ».


Personne ne détient la science infuse


Mouakher explique par ailleurs que les compétences existent et que le problème se pose au niveau des positions politiques. Il ne nie toutefois pas que la responsabilité revienne à tous les partis au pouvoir, y compris Afek Tounés. « Personne ne peut agir ni travailler seul. Mais nous devons mettre de côté les calculs restreints, l’individualisme et se doter d’une véritable conscience politique pour discuter et trouver une solution à cette crise », exprime-t-il.


Mouakher estime que tous les politiciens sur la scène sont redevables de réfléchir ensemble. « Loin de moi de faire le moraliste, mais un dialogue s’impose aujourd’hui. Il faut avoir l’humilité de réfléchir ensemble parce que nul ne détient la science infuse ! Le pays a besoin d’une direction politique audacieuse, forte et robuste.

Certes l’administration tunisienne boite, mais si un meneur sait tenir les rênes, et faire des réformes pour conduire fermement le changement, on pourrait s’en sortir. Et justement, c’est au niveau de la direction qu’on a un problème. Et en tout consensus, il faut de l’harmonie et une coordination ce qui n’est pas vraiment le cas à présent ».