Naoufel Azara et Hassen Gharbi parlent de "Bik neich"
« C’est l’histoire d’un jeune qui vit à l’étranger et, qui, de retour en Tunisie, plein de rêves et d’espérance, se fait interpeller par une commission internationale dès son arrivée à l’aéroport. Celle-ci a la prérogative de l’encadrer et de juger s’il peut s’intégrer dans la société ou pas. Dès lors, le jeune homme sera tiraillé entre le monde meilleur tel qu’il l’a rêvé et un monde réel différent». C’est ainsi que Hassen Gharbi et Naoufel Azara ont présenté aujourd’hui, samedi, 06 février, leur pièce de théâtre, « Bik N3ich» (à travers toi je vis) dans l’émission Noujoum.
La pièce est jouée à El Teatro. L’interprète du « one man show », Hassen Gharbi et le metteur en scène Naoufel Azara ont expliqué que ce monodrame est porteur d’un message. « Le message centrale tourne autour du droit à la citoyenneté. Mais ceci lui est difficile, tant on essaye de le remodeler selon un modèle social préétabli », expliquent conjointement les invités de Hédi Zaiem.
Gharbi et Azara, ont en effet expliqué qu’ils ont mis une année pour écrire le texte. Ils ont expliqué que si l’aspect tragique et dramatique est préservé, ce monodrame n’est toutefois pas dénué d’une nouvelle âme de comédie et de légèreté. Mais ce, sans tomber pour autant dans la banalité tant le texte est porteur de message « On travaille la comédie à notre façon. Le spectateur ne trouvera pas seulement le rire, mais un moment de plaisir», dit Hassen Gharbi. Quant à sa comparaison avec Lotfi Abdelli, le comédien a révélé qu’il n’est point dérangeant qu’on lui trouve une ressemblance avec Abdelli. « Au contraire ceci me fait plaisir tant j’apprécie beaucoup Lotfi Abdelli ».
De son côté, Naoufel Azara a révélé qu’à travers leurs travaux, ils essayent de légaliser l’écriture en défendant le métier. « Certes, la comédie y est, mais il y a aussi un regard une critique, une vision, parce qu’un artiste est avant tout porteur de message », dit-il. Azara dit que la pièce, à côté de son aspect politique et social, défend l’être humain. Nous instaurons une politique proprement culturelle, qui a ses propres visions et ses lectures », précise-t-il.
Les deux artistes ont donné rendez-vous aux amateurs du quatrième art ce soir à l’espace El Teatro, tout en manifestant leur optimisme à ce que la pièce puisse survivre. « On a besoin d’avoir foi dans le projet et dans l’équipe. Main dans la main, on peut survivre », disent-ils.